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Amour au coin du feu britannique.

  • Photo du rédacteur: Pauline Guilcher
    Pauline Guilcher
  • 6 janv. 2018
  • 2 min de lecture

« Que l’on soit homo ou hétéro, on sait tous quel effet ça fait de tomber amoureux et à quel point construire une grande histoire d’amour est un défi en soi » - Francis Lee

Ce chef-d’œuvre introduit amour passionnel impudique en monumentale contradiction face à l’amour familial plus que pudique. Mais également un sujet très complexe puisqu’il s’agit en grande partie des relations père-fils fleurissantes au fur et à mesure de la diffusion.

Cette réalisation est une énorme claque cinématographique mélangeant mélancolie passée au présent douloureux où le personnage principal se sentant visiblement seul envers et contre tous, se lie de sentiments amoureux envers Alec Secareanu dans le rôle d’un saisonnier, Gheorghe Ionescu venu aider dans l’exploitation familiale.

En enchaînant conneries sur alcoolémies tardives le personnage de Johnny présenté par Josh O'Connor, fermier du Yorkshire, nous remémore l’importance de la vie et du bonheur ne tenant qu’à un fil.

Cette histoire, véritable arme sociale, rappelle que sa diffusion sans doute ressentie comme banale est au final l’une des nombreuses preuves de l'acceptation homosexuelle, car il est important de rappeler qu’en Tchétchénie par exemple les femmes et les hommes ne sont pas libres de choix concernant leur orientation sexuelle. Le réalisateur ne s’est en outre pas privé d’y introduire à multiples reprises des scènes plus que démonstratives. Deux heures d’immersions crues ou touchantes qui sont les fruits d’un scénario plus ou moins enrichi mais pour le peu bouleversant.

Qualifié de « superbe » par le Daily Telegraph, de « magique » par l’Irish Times ou encore de « magnifique » par l’Empire, en effet, la presse ne tarit pas d’éloges face au dernier film de Francis Lee. Impossible donc pour « god’s own country » de ne pas traverser la manche, auréolé de l’immense « Hitchcock d’or » au festival du film anglais de Dinard mais également d'un doublé au festival du film de Saint-Jean de Luz pour le prix de « meilleur réalisateur » et de « meilleur acteur».

Reste à voir s'il continuera à tenir ses promesses...

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