Xavier Dolan : le retour fulgurant d'un cinéaste attendu de tous

Après le poignant Juste La Fin Du Monde, le réalisateur Xavier Dolan revient en scène avec son nouveau film Ma vie avec John F. Donovan. Un succès déjà signé et assuré comme l'indique le site allociné en dévoilant les 1645 entrées lors des premières séances parisiennes.

Crédit photo : Pascal Le Segretain

On ne le dira jamais assez souvent mais le jeune québecois a une nouvelle fois convoité un casting de rêve. Durant environ deux heures, les spectateurs peuvent admirer le jeu de Kit Harrington, Jacob Tremblay, Susan Sarandon ou encore celui de la merveilleuse Nathalie Portman.

Le synopsis est simple : une relation épistolaire de 5 ans entre un jeune enfant (Jacob Tremblay) et un acteur star d'Hollywood (Kit Harrington). Cette dernière une fois révélée va créer une descente aux enfers progressive dans la vie de ces deux protagonistes empiétant sur leurs relations familiales, amicales et/ou amoureuses respectives.

Cette production a été tournée en anglais contrairement à ses précédents films, une langue que Xavier Dolan affectionne tout particulièrement depuis son arrivée en pensionnat il y a de cela maintenant quelques années.

Le jeune cinéaste continue à assurer une diversité de films autour de deux sujets récurrents : l'homosexualité et les relations mère-fils. Nous avons pu remarquer une fois de plus la forte présence de son ADN cinématographique. En effet, les références à ses anciens films sont nombreuses notamment au moment de la scène endiablée en boîte de nuit ou encore lors de la discussion entre la mère de la star de cinéma et lui-même dans une ambiance chaleureuse et réconfortante, instants de grâce, qui sont sans rappeler des clins d’œil à son tout premier long-métrage.

Le seul point décevant de cette œuvre d'art est dû à un scénario peut-être trop ambitieux qui laisse parfois le public sur sa fin et sans réponses à certaines de ses interrogations.

Cela ne fait aucun doute, celui qui aura passé presque toute sa vingtaine à cannes ne peut que nous confirmer une nouvelle fois qu'il mérite amplement son statut de jeune prodige du cinéma.

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